Sanukiya – nouilles udon

Après le grand succès de Kunitoraya, voici un nouveau «  udon-ya », une échoppe ou cantine de nouilles udon, à Paris. Super ! se dit-on…

tempura udon

Tempura-udon avec oagé en supplément : udon dans son bouillon avec beignets de grosses crevettes et une tranche de tofu frit mijoté sucré-salé.

Ce qui est bien, c’est qu’il n’y a pas une énorme queue comme chez Kunitoraya, mais dès qu’on ouvre la porte, on comprend pourquoi. Un air gras, qui pique les yeux, prend la gorge. Peut-être est-ce moi qui suis hyper sensible à cet air indescriptible que donne une huile de friture totalement oxydée? Mais j’ai quand même vu deux femmes sortir du restaurant qui reniflaient leurs vêtements en faisant la moue. Eh oui. Cette odeur s’imprègne aux vêtements, aux cheveux, partout… à tel point que je me suis empressée de me changer tout de suite après le déjeuner. Mais j’ai la chance de ne pas travailler dans un bureau. A éviter, donc, si on a un rendez-vous l’après midi.

bukkake udon

Bukkaké-udon : nouilles udon sur lesquelles on verse un bouillon froid, avec beignets de grosses crevettes et légumes.

Probablement que c’est moins gênant en été avec la porte ouverte. Dans tous les cas, cela ne présage rien de bon pour ce qui est des fritures : les tempuras sont lourds, les kaki-agé aussi… Croquants et non croustillants, aériens. Ce qui est bien dommage car un kaki-agé udon est super bon quand c’est bien fait. Les nouilles en elles-mêmes sont assez quelconques. Le bouillon, l’âme de tous les bols de nouilles asiatiques, manque de corps, de goût, d’umami. Le sel prétend remplacer le goût…j’aurais envie d’y jeter quelques bonnes poignées de katsuo-bushi (bonite séchée râpée). Mais ce n’est pas mauvais. Cela pourrait juste être mieux.

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Le bouillon du bukkaké-udon (“Sauce chaude” en français sur la carte) est effectivement plus corsé car contrairement au bouillon dans le grand bol, on ne le “boit” pas (ca s’apparenterait plus au plat de spaghetti avec sa sauce), on sent toujours trop le sel qui essaie de se faire passer pour de l’umami.

Des progrès à faire donc, sur la ventilation et sur le bouillon. Autrement, très sympa d’avoir une deuxième cantine de udon à Paris.

Les prix sont plus ou moins identiques à ceux de chez Kunitoraya. A chacun de décider s’il préfère faire la queue ou sentir le graillon (je précise toutefois que l’air chez Kunitoraya rue sainte Anne ne sent pas non plus la lavande, surtout au comptoir)

* Je parle bien entendu de Kunitoraya rue Sainte-Anne, le resto de nouilles udon et non celui de la rue Villedo qui est une classe à part surtout le soir.

Sanukiya

9 rue d’Argenteuil 75001 Paris

01 42 60 52 61