Sapporo 2 Encore!

IMG_0117Ayant une furieuse envie de gyoza et de ramen, j’ai entrainé tout le monde chez Sapporo 2, rue Saint-Honoré, que je préfère au Sapporo 1, rue Sainte-Anne.

IMG_0119J’ai pris un gomoku ramen (litt. ramen aux cinq mets) dont je ne suis pas fan parce que des crevettes dans les ramen, pour moi c’est hérétique. Mais ma fille aime les œufs de caille, alors je prends ça et on partage.

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Mon autre fille a pris un katsu curry, le curry japonais avec le porc pané. Elle prend toujours ça. C’est bon parce que c’est popu. Bien sûr l’huile de friture est à changer, le curry n’est pas du tout soigné, mais c’est comme ça, c’est ce qui fait son charme.

IMG_0123Ma mère quant à elle a pris un katsu-don. Même moi je ne peux pas manger ce donburi (gros bol de riz couronné de quelque chose) avec un tonkatsu (porc pané) enveloppé dans de l’œuf et imprégné de sauce sucrée-salée. Le repas de l’ouvrier par excellence, c’est très calorique car l’œuf enferme toute la graisse de la friture du tonkatsu. Je n’ai jamais pu manger ces donburi, trop lourds pour moi!

Ils étaient plein à craquer, alors ils n’ont pas attendu que le riz finisse d’absorber la vapeur résiduelle, du coup, le riz était super mauvais.

IMG_0125Comme d’habitude, c’est mon mari qui a pris le plus “léger”. Un négi (lire négui) ramen, des nouilles et du poireau. Là, ils ont fait fort car les poireaux sont juste taillés en une sorte de grosse julienne, crus. Les poireaux français en se prêtent pas bien à la consommation crue, ou alors il faut faire une très fine julienne, les marine, les blanchir…

Les nouilles ne sont pas bonnes. En terme de nouilles “pures”, presque n’importe quel chinois de Belleville fait des nouilles chinoises, plus fines mais beaucoup plus agréables, avec une cuisson plus juste.

Pour en revenir aux gyoza dont nous avons pris 4 assiettes à partager à 5, ils ont dû changer soit la “peau” (les crêpes), soit le cuisinier, soit la recette, ou alors c’est juste que ça change suivant le jour, mais aujourd’hui, ce n’était pas top. Les gyoza japonais sont simples: ce n’est pas une recette compliquée, et n’importe qui peu plus ou moins les faire. Ce qui est difficile, c’est le dosage. Contrairement aux raviolis de Shanghai chinois d’où il tient ses origines, le gyoza japonais est, comme tout ce qui vient de Chine et se japonise, plus fin (ou faiblard), plus délicat (ou fade). Moins de viande de porc, beaucoup plus de légumes, et une “peau” plus fine et plus lisse.

gyozaC’est la graisse de porc qui donne du goût à la farce, mais aussi les légumes qui donnent du dashi (donc du goût mais différent). Aussi, il faut beaucoup de légumes mais très très bien essorés, pour qu’ils ne rendent pas d’eau. La proportion élevée de légumes permet à la farce d’être moins compacte, plus juteuse. C’était le problème aujourd’hui. La farce était trop compacte: trop de graisse de porc? trop de viande? ajout d’un liant? Et les “peaux” étaient plus grossières, épaisses. Auraient-ils changé de marque (car les peaux de gyoza grillés sont meilleurs dans le commerce que faits chez soi, difficile d’obtenir la finesse et la régularité).

Et moins bien assaisonnés en sus…bref, petite déception sur les gyoza. Ayant mangé les meilleurs gyoza du monde, ceux de mon amie cuisinière Taeko Moteki (voir sur Facebook), je suis devenue “experte” en gyoza ! Même si j’en fait rarement…(voir ici la recette de gyoza de Taeko Moteki)

Mais on continuera sans doute à fréquenter Sapporo 2 car nous sommes de vieux habitués, et pour l’instant, malgré les défauts, je n’ai pas trouvé mieux.

Pour tout ça, l’addition était de 60€ environ.

Sapporo 2

273 rue Saint-Honoré 75001 Paris

Tel: 01 40 15 98 66