Ramen de 5 maisons célèbres de Hokkaïdo

Ce n’est pas un hasard si les restos de nouilles ramen à Paris portent des noms de villes comme “Sapporo” et “Hokkaido”, car ce sont des villes connues pour leur ramen. D’ailleurs il manque Hakata (ancien nom de Fukuoka, également renommée pour ses ramen) mais je suis sure que ça va venir.

P1010863

Arrivée aujourd’hui du Japon, une adorable boîte contenant 5 portions de ramen de 5  restaurants de ramen célèbres de l’ile de Hokkaido. En partant de la gauche, dans le sens anti-horaire: ramen de Sapporo au shoyu, de la maison Shirakaba-Sanso; ramen de Sapporo au miso, de la maison Aji-no-Tokeidai; ramen de Chitose au miso, de la maison Oka; ramen de Sapporo, au sel, de la maison Ichigen (du ebi-soba ou soba de crevettes pour être exact); et ramen d’Obihiro, au miso, de la maison Kaiko.

P1010880

Au dos, le logo et la photo de chaque maison, ainsi que les différents temps de cuisson des nouilles.

Malheureusement, la date de péremption était passée: 15 février. Du coup, il fallait les manger de suite, sans avoir forcément ce qu’il faut pour. Alors j’ai fouillé dans mon bon vieux frigo et trouvé … les restes du vieux chou qui avait déjà servi à faire une salade, puis des gyoza. Au congél, des steaks hachés bio: provision d’urgence pour les soirs où je m’absente et que mon mari doit faire à manger (je précise: il n’est pas cuisinier, même pas amateur).

Donc je fais cuire les nouilles et parallèlement, un rapide wok de chou. Un steak haché poêlé.

P1010865

Sous chaque paquet, un sachet de bouillon à diluer dans de l’eau bouillante et porter à ébullition. C’est rigolo de voir les ramen comme ça, on voit bien les différences entre ramen et ramen.

Et voilà.

P1010871

Le ramen de la maison Aji-no-Tokeidai était probablement le meilleur. C’est mon mari qui l’a eu. Le bouillon est au miso et salé, mais avec un bon umami et le chou marchait assez bien.

P1010873

Ça, c’est le ramen de la maison Ichiben, le soba aux crevettes. Effectivement il y a un parfum de crevettes grillées très fort. Au goût, c’est plutôt le goût de la crevette séchée. Très très salé, j’aurais dû mettre plus d’eau dans le bouillon. Ce bouillon est aussi au sel mais est épais: cela doit être le bouillon de têtes de crevettes dont il est question sur le descriptif de la maison.

P1010875

Voici le bol de ma fille qui n’aime pas le chou. Elle n’a pas mangé le steak haché non plus, il faut dire que je me suis forcée aussi. Le steak haché congelé n’est jamais très bon mais avec le ramen, ça frôle la catastrophe.

Le ramen de la maison Oka, au miso, était probablement celui dont le bouillon est le plus léger mais aussi le plus complexe en goût. Les nouilles sont les plus “frisées” mais aussi les plus al dente.

Il ne faut pas être naIf. Je ne connais aucune de ces maisons car je n’ai jamais mis les pieds à Hokkaido. Mais je pense que, renommés ou non, les ramen sont bien meilleurs dans chacune de ces maisons, quand les nouilles sont fraiches, le bouillon, bouillant et fait en grande quantité, et qu’il y a autre chose que du chou sauté et un steak haché comme condiment.

Au Japon, on aime bien les spécialités régionales. En France aussi, je sais. Mais en France, je n’ai jamais vu de “Blanquette de veau” de la maison Machin, de “Gratin de pommes de terre” de la maison Truc, vendu en sachet ou en boite, sur internet et dans le restaurant même. Je parle des plats chauds, d’un restaurant spécifique, qui vend autant son nom que le plat. Pas de la rosette de Lyon ou l’andouille de Guéménée ou encore le Camembert de Normandie. Le seul exemple français qui me vient à l’esprit est la soupe de poissons de Pérard du Touquet. Probablement qu’il y en a d’autres. Mais au Japon, c’est très très courant, à tel point qu’on a du mal à savoir si la maison est vraiment renommée ou si c’est le fait de le voir commercialisé, qui donne l’impression d’un plat célèbre.

P1010879

Mais en tout cas, quand on est loin de chez soi, quand le ramen est rare et différent, cela fait du bien de retrouver un petit bout de son pays, même si c’est dans une boite. Une boîte qui renferme  à la fois la nostalgie du pays, et un goût de voyage, avec ces noms de villes qu’on connait sans connaitre. Même si cela vient de Hokkaido, que je ne connais pas du tout.