Geranium Copenhagen

En faisant le tri de mes photos, j’ai retrouvé celles-ci, prises chez Geranium à Copenhague. Si si ,c’est une cuisine, allez savoir comment elle reste si propre et serein pendant le service. C’est scandinave, cette pureté des lignes, cette propreté, ce côté très clinique si loin de l’Italie et de l’Espagne, pas désagréable mais totalement déroutant quand on vient de cuisines françaises où ça gueule, ça gicle, ça fume, ça cuit…

« Chips de crevettes » à la Geranium.

Évidemment la “vaisselle” si j’ose dire est dans les mêmes tonalités. La petite flaque de crème avec des végétaux dessus, n’est pas mauvaise du tout. C’est toujours un peu déroutant. Nous sommes vraiment dans une autre culture.

Comme nous avions déjeuné chez Noma, il y avait comme une impression de déjà vu…c’est plus conséquent ici, plus “gourmand” mais cela n’empêche qu’on est toujours sur du malt. Pas mauvais d’ailleurs, très bien exécuté sans aucun doute.

Une jolie crème de quelque chose de parfaitement mystérieux, ce n’est pas de la crème mais du lard fumé peut-être. C’est très très bon, très gourmand.

Suivi de “crackers”, il n’y a pas d’autres mots. Des crackers fort bien faits, mais des crackers quand même.

Tiens, je ne me souviens plus si c’est une vraie pince de crabe, ou si c’est une pince de crabe fourrée d’autre chose.

Une très jolie “mousse” évanescente, acide et avec la légère douceur des baies dont les Scandinaves abusent (mails ils n’ont pas grand-chose d’autre sur leurs terres ingrates…). C’est frais, c’est très aérien et parfumé.

Betterave travaillée évidemment, avec feuilles et aromates. J’ai l’impression de devenir végétarienne…même si c’est très bon.

Une crème d’herbes accompagnées d’herbes au choix.

Le plat “principal” si j’ose dire…très compliqué, toujours dans la fraicheur, jamais dans la chaleur….

Toujours très frais. Très bon, très épuré à tous les niveaux.

Des œufs de poisson, des feuilles de petits choux, des champignons et une crème. Un peu de gras, de douceur, ça fait du bien à Copenhague.

Pince de homard avec un cylindre végétal. Très simple, presque classique après un déjeuner à Noma.

Là, on est reparti dans des goûts “nordiques”, végétaux, genre “malt” avec une douceur et une légère acidité qui relèvent bien le plat.

Fromages avec…

… pains, céréales et condiments.

Petit entremets…

…un granité très froid (c’est normal mais c’est froid quand même), très vert. Presque pas sucré.

Je sature de fraicheur et de l’épure là…envie d’un bon millefeuille avec plein de beurre et crème !

Non ce n’est pas un showroom de cuisiniste…c’est ce qu’on voit de la salle…nickel…

Bocuse d’argent, Bocuse d’or, Bocuse de bronze, dont Rasmus Kofoed est fier, à juste titre. Ils sont au fond de la cuisine, bien en vue. Dans l’ordre de couleur, non d’année. Le chef Noriyuki Hamada, représentant le Japon au Bocuse d’or 2013, n’en peut plus de les contempler…